Ce livre historique peut avoir de nombreuses fautes de frappe, le texte manquant, des images ou des index. Les acheteurs peuvent telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans fautes de frappe) de l'editeur. 1892. Non illustre. Extrait: ... Quand le ministre de l'interieur Benezech apprit a Marie-Therese, le 28 novembre 1795, qu'elle allait bientot quitter le Temple, la jeune prisonniere fut vivement emue. Si elle avait su qu'on lui permettait d'aller rejoindre son oncle Louis XVIII, eiie aurait peut-etre eprouve de la joie; mais l'idee de se rendre a Vienne, ou elle ne savait pas ce qui l'attendait, ne laissait pas que de la troubler. Elle trouvait que l'empereur d'Autriche n'avait pas fait ce qu'il aurait du pour sauver Marie-Antoinette, et la politique du gouvernement autrichien inspirait a la fille de la reine-martyre des defiances que l'avenir devait justifier. Soit qu'elle eut le pressentiment des pieges qu'on lui tendrait a Vienne et de la demicaptivite qu'elle y subirait, soit que, Francaise dans l'ame, elle s'attristat de la pensee de vivre sur la terre etrangere, elle accueillit sans enthousiasme la nouvelle de sa delivrance prochaine. Il y avait, a ce moment, dans les spheres gouvernementales, plus d'un royaliste a l'etat latent, plus d'un haut fonctionnaire qui se reservait pour l'eventualite d'une Restauration bourbonnienne. Barras lui-meme ne devait-il pas un jour intriguer avec Louis XVIII ? Benezech, par bonte peut-etre plus encore que par interet, sympathisait secretement avec la famille royale. La jeunesse, les vertus, les malheurs, la grace de l'orpheline du Temple, le touchaient profondement. Il lui temoigna de grands egards et lui demanda par quelles personnes elles desirait etre accompagnee jus...