Ce livre historique peut avoir de nombreuses fautes de frappe, le texte manquant, des images ou des index. Les acheteurs peuvent telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans fautes de frappe) de l'editeur. 1912. Non illustre. Extrait: ... bereau ou Jean Hurla rentre ses pommes de terre, on devine dans la nuit la blancheur des sacs amonceles; voici la petite maison de Joson Mornot, si basse qu'on peut atteindre l'auvent de tuiles, et quand on passe pres de l'etable, on respire la senteur chaude du fumier, on entend le souffle fort de la bete qui rumine et fait sonner sa chaine sur le bord de sa mangeoire. Et voici que des lanternes, balancees a bout de bras, rayonnent dans la nuit. Ce sont les paysans, maitres des moutons, qui, ayant entendu le belement du troupeau, ouvrent les ecuries, denombrent les betes au passage, et les poussent devant les creches garnies de foin. Oh les douces clartes, qui chassent les tenebres, et font apparaitre une a une les granges, les charrettes, les herses entassees dans les cours, toutes les choses paisibles et bien connues. Quand il eut fait sa tournee, toutes les betes sans exception etant rentrees au bercail, le vieux berger, a son tour, prit le chemin du logis. Comme il arrivait a l'entree des chenevieres, il se signa, saisi de nouveau d'un frisson de terreur, car, pour gagner sa maison, il devait passer devant celle de MarieJeanne. Une clarte trouait la nuit. Il s'approcha, reconnut les vitres envahies de toiles d'araignee, la chambre ou la pauvresse filait au long des jours assise devant son rouet, la porte ruineuse qui pendait a demi arrachee de ses gonds. Pourquoi la vieille avait-elle de la lumiere a cette heure? Le pere Huot monta les trois marches de granit qui vacillerent sous ses pas. Il se dressa sur le seuil. Une cha...