Ce livre historique peut contenir de nombreuses coquilles et du texte manquant. Les acheteurs peuvent generalement telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans les coquilles) aupres de l'editeur. Non reference. Non illustre. 1841 edition. Extrait: ... encore, ma tante etait toute bonne; lors meme que je ne savais pas supporter avec calme ses admonestations maternelles un peu vives, je rendais justice ausentiment quileslui inspirait. Mon affection et ma reconnaissance ne faiblissaient pas; seulement, pour garder mes pauvres idees de la censure, je les rendis muettes et je m'appris a soumettre les petites actions et les petits sentiments de ma vie a ses volontes et a son opinion. J'aurais eu besoin d'une amie, je la cherchais inutilement autour de moi; parmi mes egales, ma cousine Garat, qui avait une imagination d'autant plus ardente qu'on la comprimait davantage, un bon c ur, un moins bon caractere, de la franchise par nature, de la dissimulation par necessite, avait une affection trop exigeante et trop variable; Hermine de Martens savait tres-mal aimer, et Bertha n'etait encore qu'une charmante enfant. Quant a ma s ur, je l'aimais avec un melange de sollicitude appartenant plutot a la mere qu'a l'amie; elle avait, avec un excellent c ur, une douceur inalterable, une abnegation de volonte et de caractere qui lui donnaient le bonheur dans le present, le lui assuraient encore dans l'avenir; et moi qui savais combien j'etais malheureuse par mes pensees trop ameres, ou si belles qu'elles defloraient toutes les realites, moi qui souffrais si souvent pour ployer ces pensees aux exigences de la vie reelle, je n'osais les partager avec elle, et je reconnaissais que Dieu l'avait faite et meilleure et plus sage que moi. Quelquefois, dans mes jours de tristesse ou de...