Ce livre historique peut avoir de nombreuses fautes de frappe, le texte manquant, des images ou des index. Les acheteurs peuvent telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans fautes de frappe) de l'editeur. Non illustre. 1872. Extrait: ... ce propos, qui d'ailleurs n'est qu'un hors-d' uvre; sinon, les digressions, venant sans cesse l'une apres l'autre, nous feront perdre de vue le premier sujet de cet entretien. Revenons-y donc, si tu y consens. THEODORE. Cette digression, Socrate, n'est pas ce que j'ai entendu avec le moins de plaisir. A mon age on suit plus aisement des reflexions de cette nature. Neanmoins, si tel est ton avis, reprenons notre premier discours. SOCRATE. L'endroit ou nous en sommes restes, ce me semble, est celui ou nous disions que ceux qui pretendent que tout est en mouvement, et que chaque chose est toujours pour chacun telle qu'elle lui parait, sont resolus a soutenir en tout le reste, mais surtout par rapport a la justice, que ce qu'une cite erige en loi, comme lui paraissant juste, est tel pour elle, tant que la loi subsiste; mais qu'a l'egard de l'utile, personne n'est assez hardi pour oser assurer que toute institution faite par une cite qui l'a jugee avantageuse l'est en effet autant de temps qu'elle est en vigueur; a moins qu'on ne veuille dire qu'elle est telle de nom precisement: ce qui serait une raillerie contre le sentiment que nous exposons. N'est-ce pas? THEODORE. Oui. SOCRATE. Ne parlons donc pas du nom, mais de la chose qu'il designe. THEODORE. II ne s'agit pas du nom, en effet. SOCRATE. Aussi bien ce n'est pas le nom, mais ce qu'il signifie, que toute cite se propose en se donnant des lois, les faisant toutes tres-utiles pour elle, a ce qu'elle pense, et autant qu'il est en son pouvoir. Crois-tu qu'elle ait quelque autre but dans sa legislation? THEO...