Ce livre historique peut contenir de nombreuses coquilles et du texte manquant. Les acheteurs peuvent generalement telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans les coquilles) aupres de l'editeur. Non reference. Non illustre. 1903 edition. Extrait: ...peut mal faire, que le mal qu'il fait, seul il a le droit de le reconnaitre et de le reparer, s'il le juge convenable? - Qu'on y prenne garde: si l'on essaie de maintenir cette doctrine, on fait un retour effrayant dans le passe, on professe qu'il y a deux morales, la Morale qui nous oblige tous, et une morale particuliere pour les Souverains, une morale d'Etat. - Alors, il faut soutenir cyniquement qu'un Etat quelconque, quelle que soit sa forme, Monarchie ou Republique, ne doit connaitre d'autre limite a ses entreprises que l'etendue de sa puissance, ni d'autre frein qu'une force materielle superieure a la sienne. Or, suivre cette maxime, se serait simplement fortifier, enraciner la guerre; ce serait, en trois mots, invoquer comme unique loi le droit du plus fort, et ne laisser aux peuples d'autre recours que l'insurrection - Sommes-nous veritablement accules a de telles extremites? Non, certes; mais, alors, ayons le courage de nos opinions: disons hardiment que la Souverainete, l'Autonomie plutot, pour les nations, pour les Etats, aussi bien que poulies individus, c'est simplement le droit d'exister, de se constituer, de se regir soi-meme, le droit de se gouverner, le droit de n'avoir ni maitres, ni juges, sinon ceux qu'on aura librement elus ou acceptes. Si l'on est d'accord sur ce point, on verra que cette idee de Souverainete, renouvelee ainsi que tant d'autres par l'evolution des idees, des sentiments et des m urs, traduite par ce mot d'Autonomie qui l'explique et la justifie, non seulement se concilie avec le principe de...